tiistai 23. maaliskuuta 2010

Les Lettres françaises - chapitre 4

L’éducation est l’endoctrinement. Si on résume l’intrigue de Michel Foucault (dans son livre « Surveiller et punir »), nous sommes nés à un monde qui nous emprisonne culturellement. Dans l'époque moderne, les institutions différentes sont déjà là. Donc, notre société n’est pas une société libérée (pour un individu). Au contraire, elle est disciplinaire et nous sommes les élèves. Comme si on a commenté les idées du livre : « Surveillance, exercices, manœuvres, notations, rangs et places, classements, examens, enregistrements, toute une manière d'assujettir les corps, de maîtriser les multiplicités humaines et de manipuler leurs forces s'est développée au cours des siècles classiques, dans les hôpitaux, à l'armée, dans les écoles, les collèges ou les ateliers : la discipline. » Nous sommes les élèves de la discipline transhumaine. Paradoxalement, il y a une seule sortie : l’éducation.

L’éducation a un double rôle. Déjà dans « La République » de Platon elle est à la fois le gardien du régime totalitaire et le libérateur extrême d’esprit humain. Ainsi, la société disciplinaire est aussi la société qui nous vraiment élève et nous emporte à la vie authentique. Si vous vous rappellent, selon Ramonet la vie sociale et culturelle est « une véritable tyrannie ». Mais ce n’est jamais vrai si nous sommes critiques et analytiques. Et comment est-ce possible ? On doit devenir conscient de sa situation culturelle et historique (oui : c’est Hegel comme Nietzsche aussi). Et comment devient-on conscient, où est la prison humaine de laquelle nous devons nous libérer ? Ce n'est pas hors de nous mais dans nous.

Un tableau et des craies sont ensemble une porte intellectuelle. Nous sommes entourés des murs de notre culture et nos habitudes bizarres, mais l’éducation – en plus de les renforcer – donne aussi une possibilité pour une « rupture ». Si nous nous reconnaissons comme les personnes situées, nous nous reconnaissons comme les personnes capables. Par ce processus nous devenons capables de redéfinir nos situations délibérément – nous atteignons notre propre maturité. C’est exactement ma raison personnelle d’étudier, je n’ai pas de raisons pratiques.

Il y a deux observations importantes. Premièrement, sitôt que quelqu’un comprend que son être est situé, il a appris – comme un homme – la leçon la plus importante. Il est ici, maintenant, né. Donc, deuxièmement, sa leçon est la reconnaissance. Oui, c’est lui qui a atteint sa « naissance ». Mais cette naissance n’est pas possible sans les autres. Elle est la con-naissance – et en plus re-con-naissance. Nous nous comprenons seulement avec les autres. Et avec les autres nous devenons capables de nous découvrir de nouveau.

C’est la raison pour laquelle la société est très importante. Mais la famille est la plus importante : « pendant la petite enfance, l'éducation est prise en charge par la famille, où se fait l'apprentissage de la langue orale et des rudiments du savoir-vivre nécessaire à la vie sociale ». Ainsi, l’éducation n’est pas seulement une question par rapport à la société. Le moyen d’éducation est peut-être l’endoctrinement, mais le but est toujours le savoir de la vie - n'est-ce pas?

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